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Madagascar - Parc national d'Ankarafantsika


Le Parc National d’Ankarafantsika, 130 000 hectares, est situé au Nord-Ouest de Madagascar, à 450 km d’Antananarivo et à 115 km de Majunga. Dans la Réserve Forestière se trouve la Station Forestière d’Ampijoroa. La Réserve d’Ankarafantsika s’étend dans la zone des Forêts de l’Ouest. Elle est recouverte par une mosaïque de forêts denses sèches à feuilles caduques, ainsi que de savanes herbeuses ou arborées. De nombreuses plantes xérophytes (aimant la sécheresse) y prospèrent. Quelques lacs inclus dans la Réserve, dont le fameux lac Ravelobe, sont les derniers refuges de quelques poissons endémiques, d’oiseaux aquatiques et des crocodiles.

le lavaka multicolore Ankarafantsika
le lavaka multicolore


Dans la partie de steppes du parc, les arbres se font très rares, la terre est d’un rouge vif. C’est le biotope des espèces xérophiles, végétales ou animales, comme cette petite alouette malgache, endémique à l’île (Eremopterix hova) (ci-­dessous en miniature). Ci­-dessous en panoramique, ce canyon de toutes les couleurs s’appelle un lavaka. C’est très joli avec ses parois acérées mais sa formation, elle, est moins enchanteresse… Explication : c’est la déforestation humaine qui a appauvri les sols qui, désormais non retenus par les racines, sont lessivés par les précipitations. Résultat : une érosion dramatique qui emporte tout… Eh oui, ce joli spectacle est dû aux Hommes…

lavaka



Eremopterix hova – alouette malgache
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termitière Ankarafantsika
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1 - Eremopterix hova – alouette malgache
2 - Vero dans la steppe
3 - termitière

Vue de la partie forestière du parc d’Ankarafantsika, autour de la station forestière d’Ampijoroa. Il s’agit d’une forêt sèche à feuilles caduques, typique de l’Ouest malgache. Elle abrite plus de 100 espèces d’oiseaux, ce qui en fait l’un des hauts lieux de l’ornithologie dans le pays. La mésite variée (Mesitornis variegata), un des oiseaux les plus rares au monde, que l’on croyait disparu durant plus de 50 ans, a été redécouverte ici il y a quelques années (et nous avons eu la chance d’en voir !).

forêt sèche d’Ankarafantsika
forêt sèche d’Ankarafantsika



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Zonosaurus laticaudatus
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;Hura crepitans
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1 - une liane bien hésitante…
2 - le lézard Zonosaurus laticaudatus
3 - Hura crepitans

Mimophis mahafalensis
Mimophis mahafalensis est un petit serpent diurne qui adore les milieux arides. N’excédant pas un mètre, il est le seul représentant de son genre et est endémique à l’île.


C’est certainement un des spectacles de la nature les plus extraordinaires : voir évoluer les Propithèques, genre de lémuriens le plus agile qui soit. Celui que l’on trouve à Ankarafantsika est le Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli). Ces splendides primates roux et blancs sautent d’arbre en arbre avec une facilité et une vitesse déconcertantes. Les petits restent solidement accrochés au ventre de leur mère. Une autre espèce de Propithèque que l’on trouve plus dans le Sud (P. Verreauxi) saute même de cactus en cactus, sans jamais se blesser, ce qui reste un mystère pour les biologistes !!…

Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli)
Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli)


 Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli)  Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli)
 Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli)

Les Propithèques de Coquerel sont maintenant en pleine démonstration ! Ils sautent partout, à la queue leu leu, attendant tous les membres du groupe. Les bonds des Propithèques sont impressionnants. Afin de rejoindre un arbre trop éloigné pour sauter de branche en branche, ils descendent au sol en faisant de grands bonds, bras levés : on appelle cela « la danse des sifakas » (sifaka est le nom anglais).

Hura crepitans
Hura crepitans est un arbre largement répandu en Afrique. La totalité de son tronc ainsi que ses branches sont recouverts de solides épines !! Il doit son nom (crepitans de crépitement) au bruit que font ses fruits quand ils arrivent à maturation, libérant d’un seul coup, jusqu’à quelques mètres de là, les fruits. 


Hommes contre crocodiles, c’est un peu la vie quotidienne sur le lac Ravelobe. Chaque année, les sauriens Crocodylus niloticus dévorent quelques villageois qui pêchent à quelques mètres d’eux. Mais ces derniers pêcheront toujours : les crocodiles sont sacrés, ce sont les réincarnations d’ancêtres, et tous ceux qui se font croquer l’ont mérité…L’année dernière, nous raconte notre guide, les gens ont facilement expliqué la mort d’un du village : il avait trompé sa femme… Quand les croyances sont tenaces…

lac Ravelobe
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Anhinga melanogaster
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1 - pêche sur le lac
2 - crocodile du Nil
3 - Anhinga melanogaster , l’Anhinga roux

Furcifer oustaleti
Furcifer oustaleti


Furcifer rhinoceratus (caméléon rhinocéros)
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Furcifer oustaleti
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le diptère Phronia rosea
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Leioheterodon madagascariensis
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Microcèbe de Ravelobe – Microcebus ravelobensis
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1 - Furcifer rhinoceratus (caméléon rhinocéros)
2 - Furcifer oustaleti (caméléon d’Oustalet)
3 - un insecte du genre Flatida
4 - Leioheterodon madagascariensis
5 - Microcèbe de Ravelobe – Microcebus ravelobensis

Adensonia madagascariensis
Adensonia madagascariensis boinensis, que l’on trouve dans le nord de Madagascar, autour de Majunga. Ce genre boinensis est endémique au parc, mais l’on n’arrive pas à faire germer ses graines… et le seul oiseau qui pouvait le faire (certaines graines ne germent que si elles passent par un tube digestif particulier) a disparu le siècle dernier… c’est malheureusement un parfait exemple de relation étroite entre espèces végétales et animales. 
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Madagascar - Parc national d'Ankarafantsika Madagascar - Parc national d'Ankarafantsika Reviewed by RENOULT on 15 février Rating: 5

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