Maroc - les macaques de la forêt d'Ifrane
Cette forêt appartient au parc national du même nom, au coeur du Moyen-Atlas, à 1h30 de route de Fès. L'idée est de préserver un des plus beaux ensembles de cèdres de l'Atlas du pays, ainsi qu'une population d'un singe endémique de ce massif et menacé, le macaque de Barbarie, ou magot. Pour aller voir ces singes, l'opportunité la plus facile est de se rendre au cèdre Gouraud, et vous serez assurés d'en voir. C'est un lieu très couru des locaux, enneigé en hiver, avec un vaste parking.
Un magnifique Macaque de Barbarie (Macaca sylvanus) au pied des cèdres. |
le cèdre Gouraud
Le cèdre Gouraud est, ou plutôt a été, le plus vieux cèdre du Maroc et une star locale. L'arbre a vécu environ 800 ans avant de mourir de causes obscures en 2003. Il était monumental ! 42 mètres de hauteur pour 8 mètres de circonférence, tirant son nom du général Gouraud qui, lors d'une visite dans la région en 1917, fut impressionné par cet immense cèdre. Celui que l'on surnommait "manchot" du fait de son immense branche solitaire partant du bas, empruntera désormais son nom.
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Cedrus atlantica, ou Cèdre de l'Atlas, est natif des montagnes marocaines et algériennes. et ressemble énormément au cèdre du Liban. On ne le trouvera jamais en plaine, mais uniquement en montagne à partir de 1400 mètres. Ce sont les incendies qui sont la cause principale de menace. On estime à environ 160000 hectares les forêts restantes.
le macaque de Barbarie
Voir un macaque de Barbarie sur un cèdre de l'Atlas, c'est quand même la classe... et une vision que l'on espère encore faire très longtemps, car les deux espèces sont menacées.
Ce macaque est le seul représentant de sa famille hors Asie ! On ne peut le rencontrer (à l'état sauvage...) que dans trois endroits : les montagnes du Maroc autour d'Ifrane, en Algérie, et une petite population d'origine floue sur le rocher de Gibraltar.
Macaca sylvanus et son beau pelage |
Il n'habite pas que les étendues de cèdres, on peut le trouver dans des chênes, des sapins, mais aussi des prairies ou des crêtes rocheuses. Il se nourrit de plantes et d'insectes. Là où cela devient intéressant, c'est lorsque l'on observe les mâles qui, cas unique chez les macaques, participent activement à l'élevage des jeunes. Ils s'en occupent, jouent avec eux, leur font la toilette. Cela améliore les liens sociaux entre ces mâles et les jeunes et les femelles semblent préférer les individus montrant une forte propension aux soins parentaux.
séance d'épouillage |
Le toilettage (photo ci-dessus) fait partie intégrante de la vie des macaques. Les deux individus semblent bénéficier de l'épouillage mutuel : celui qui se fait toiletter bien entendu, mais aussi celui qui toilette, car son taux de stress diminue drastiquement, et cela évite des conflits sociaux gourmands en terme énergétique.
un jeune macaque |
En continuant vers le Sud...
Plus au sud, la route s'élève et en hiver la neige est de plus en plus présente. Le paysage change, les arbres disparaissent aux abords du col du Zad, à 2178 mètres. Peu avant le col, belle zone de lacs avec des oiseaux pour les amateurs.
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Maroc - les macaques de la forêt d'Ifrane
Reviewed by RENOULT
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01 juin
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