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Argentine - les Andes des quebradas, la palette du peintre


Le Nord-ouest argentin est une vaste région délimitée par la Bolivie et le Paraguay au nord, le Chili à l’ouest et par la plaine tropicale du Chaco à l’est. Pays de hauts plateaux, l’on y vient surtout pour admirer la fantastique région qui s’étend de part et d’autre des villes de Salta et de San Salvador de Jujuy : quebradas aux multiples couleurs, déserts de sel, lagunes d’altitude… La faune est celle de l’altiplano : lamas, guanacos, vigognes. Dans les villages poussiéreux de la montagne, nous sommes dans une Argentine bien différente, ici Terre des Indiens. Deux grandes étapes ont jalonné cet itinéraire fantastique, réalisé en voiture de location :

- Quebrada de Las Conchas et vallées Calchaquies + ville de Salta
- Village de Purmamarca – Grande Saline – Lagune de Pozuelos – Quebrada de Humahuaca

nord-ouest et ses grands espaces


Quebrada de Las Conchas et vallées Calchaquies + ville de Salta


« Quebrada » est un mot espagnol signifiant « cassure », « faille ». Il désigne une vallée encaissée, et la quebrada de Las Conchas, à une centaine de kilomètres au sud de Salta, en est un des exemples les plus saisissants. Route extraordinaire qui se faufile entre des montagnes d’un rouge vif, celle que l’on appelle aussi « quebrada de Cafayate » propose une incursion au pays de la géologie. Tous les paysages minéraux et toutes les couleurs passent en revue.

Vero à l’entrée nord de la quebrada. La rivière a déposé un curieux dépôt minéral blanc.

quebrada de las Conchas

   
   
   
   

Panoramique d’une des innombrables montagnes pétrifiées

Autre panoramique saisissant de la quebrada Las Conchas : RIEN ne se ressemble, un 360° des plus parfaits !

On ne peut rêver d’une terre plus rouge pour ces paysages pris au milieu de la vallée. Le vert des cactus vient compléter une bien belle palette de peinture…


Après une journée incroyable passée le long de la Quebada de Las Conchas, nous passons la nuit dans le petit village de Cafayate (au passage, si vous vous y arrêtez, il y a des glaces au dulce del lecce délicieuses, et ils ont même lancé dans ce village une nouveauté : la glace au vin !). Le lendemain, après une fraîche nuit, nous remontons vers Salta en empruntant l’autre vallée parallèle, appelée « vallées calchaquies ». Le temps n’est plus du tout le même et nous passerons même une partie du temps avec un fort brouillard givrant. La piste, elle, est en très mauvais état et est assez cassante.

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1 - notre voiture sur les pistes de la quebrada Calchaquie. La Géologie est une nouvelle fois l’invitée d’honneur
2 - les paysages de la quebrada
3 et 4 - vallées Calchaquies

L’église du XVIIIème siècle du petit village de Cachi. Des allures de western…

Les milliers de cactus du parc national Los Cardones, avec au fond une montagne en forme d’accordéon.

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1 - nous sommes sur la route 40, cette fameuse ligne de bitume qui traverse toute l’Argentine de la Terre de Feu à non loin d’ici. Cette longue ligne droite est connue dans tout le pays. Son nom : la Recta Tin Tin
2 et 3 - Salta by night… la cathédrale
4 - église San Francisco



Village de Purmamarca – Grande Saline – Lagune de Pozuelos – Quebrada de Humahuaca



Voici un autre parcours splendide à effectuer dans le Nord-ouest Argentin, au départ de la ville de San Salvador de Jujuy. Au programme : la variété ! Salar, montagnes de couleurs et lagune. Ce circuit assez peu fréquenté (si on le compare au salar d’Uyuni et à l’Atacama tout proches), est une merveille ! Attention cependant : il fait froid la nuit, et nous en savons quelque chose à avoir fait une nuit blanche (dans les deux sens du terme) au bord de Pozuelos…

La fameuse montagne aux sept couleurs de Purmamarca, au départ de la somptueuse Quebrada de Coquena. Un livre ouvert sur la géologie argentine… Au premier plan, un monsieur passe la charrue sur son champ. On n’est pas bien là ?

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1 - … et trois kilomètres plus loin, dans la même quebrada… changement de couleurs, Peintre !
2 - … et trois kilomètres plus loin, dans la même quebrada… c’est pas beau tout ça ?


Et… vous ne me croyez pas ? et bien si ! quelques kilomètres plus loin ,après avoir franchi un col à 4200 mètres d’altitude, nous atterrissons dans une vaste cuvette couverte d’une couche de sel : un salar. Il est grand. Son nom : la Grande Saline… Que de changements de paysages ! Ce salar n’a rien à envier à celui d’Uyuni en Bolivie quant à ses formes géométriques de sel. Les salars sont parmi les déserts les plus fous de la planète. Quelle sensation incroyable que de marcher sur cette croûte blanche qui s’avance à perte de vue ! Un bonheur intense !

Salinas Grande, un désert de sel

Salinas Grande, un désert de sel, détail des hexagones.

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1 - Extraction de sel sur le salar. Les travailleurs vendent de petites sculptures de sel pour se faire un peu d’argent supplémentaire.
2 - Un groupe de vigognes traverse l’altiplano devant la voiture. Nous sommes seuls ce jour-là dans ces paysages infinis. Ivresse des grands espaces, faune omniprésente… un des grands moments de notre périple.
3 - Des alpagas broutent dans les derniers rayons de soleil.
4 - Véro se cache derrière les buissons de l’altiplano. Dans quelques minutes, le soleil aura disparu, provoquant chez les humains un réflexe bien compréhensible : tous aux polaires et aux gants !!

Alpagas au coucher du soleil…


Nous voici sur la lagune de Pozuelos, grand point d’eau d’altitude à l’extrémité nord du pays, à quelques kilomètres seulement de la Bolivie. La route n’est pas vraiment évidente pour y arriver, mais la récompense est là. La lagune était glacée, une fine couche seulement, et les flamants, malheureusement, étaient partis depuis deux jours de l’autre côté de la rive. Il n’empêche que la promenade sur la glace qui craquait au fur et à mesure des pas était fort agréable.

lagune de Pozuelos

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1 - des vaches normandes ? Non, argentines, cela rappelle d’ailleurs que l’Argentine est le pays de la viande et de l’élevage extensif. Et c’est vrai qu’elle est bonne, la viande de là-bas !
2 - Marcos et moi guettons les nandous et les vols de rapaces dans les environs de la lagune.
3 - Un Nandou de Darwin (Rhea pennata) court devant nous.
4 - Un beau résumé du spectacle offert à la lagune de Pozuelos : des Nandous de Darwin associés aux vigognes, et, au fond, la lagune.


Nous avons tout d’abord visité la lagune seuls, au petit matin (ce qu’il faisait glacial !!). Quelques beaux oiseaux observés, des canards, des avocettes des Andes, mais pas de nandous de Darwin, une des spécialités du coin cependant. Nous revenons donc à l’entrée de la réserve, où se trouve une petite maison de rangers. Marcos y travaille, un ornitho passionné qui a la foi : chaque jour, il se tape les huit kilomètres qui le séparent de la lagune en vélo, par tous les temps, et fait tout un tour sur le bord des rives pour faire des comptages. La technique de transect lui permet, sur une ligne précise, de relever le nombre de nandous et de vigognes. Ce Marcos nous a proposé de venir avec lui dans la réserve, dans des endroits non autorisés au grand public (par ailleurs peu nombreux encore…) afin de compter les nandous !! Bien entendu, nous sautons sur l’occasion, nous montons tous les trois dans notre Fiat Uno louée à Jujuy (lui est bien content d’abandonner pour une fois son vélo) et nous voilà repartis pour la lagune, jumelles autour du cou. Bien vite (alors que nous les avions loupées tout à l’heure…), nous voyons nos premiers nandous. Merci Marcos, qui va nous apprendre plein de choses sur ces oiseaux. Marcos nous a également déniché un flamant des Andes (Phoenicopterus andinus), le seul flamant d’Amérique latine qui me manquait, et le plus rare.

On trouve systématiquement les nandous en compagnie des vigognes. La raison en est claire : dès que les vigognes lèvent les oreilles, c’est qu’il y a danger, et les nandous (qui ne peuvent voler) fuient avec elles.

 
Vallée de Humahuaca


Humahuaca est un village lové dans la quebrada du même nom, à 3000 mètres d’altitude, le long du Rio Grande. Ce bourg andin, très touristique, est agréable avec ses ruelles pavées, sa petite église blanche et son décor de montagnes fabuleux. Les habitants rappellent la Bolivie toute proche.

village de Humahuaca

village de Humahuaca

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1 - femme dans une ruelle de Humahuaca
2 - Scènes de la vie quotidienne dans le village de Humahuaca
3 - Paysage de la Quebrada de Humahuaca
4 - Quebrada de Humahuaca


Nous avons pris une piste pour rejoindre le village andin de Iruya, TRES perdu au coeur de montagnes arides. Mais la piste, si mauvaise qu’on a eu bien peur de casser la minuscule Fiat lors des nombreux passages de gués, nous a refroidi au bout d’une heure trente de lutte sur les cailloux. Ce petit aller-retour nous aura permis de traverser des villages isolés de cette partie andine de l’Argentine. Ci-dessus, un des minuscules hameaux sur le chemin.

piste village Iruya

piste village Iruya
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Argentine - les Andes des quebradas, la palette du peintre Argentine - les Andes des quebradas, la palette du peintre Reviewed by RENOULT on 04 novembre Rating: 5

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